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Les « crecelleurs » de la semaine sainte

Les « crecelleurs » de la semaine sainte 1



Encore une coutume qui s’est perdue à Presles, à cause de la grande évolution qui s’est réali­sée au cours des temps modernes.

Plus que celles des villes, les sonneries des cloches des églises étaient associées à la vie quotidienne de nos campagnards.

De tout temps, la cloche fit partie de la communauté, sonnant pour la joie ou le malheur, cloche d’appel pour le service divin ou cloche d’ « advertance » pour les plaids généraux ; tocsin d’alarme ou de guerre, d’émeute ou d’incendie ; « triboulèyes » joyeuses de baptême ou de mariage ; glas funèbre du trépassé, ou du soir de la Toussaint, la cloche sonnait aussi la marche du Temps, c’est-à-dire les heures.

Jusqu’au siècle dernier, la commune de Presles s’honorait d’avoir comme serviteur un son­neur de la cloche, que l’administration communale nommait et payait pour sonner la retraite et les heures.

Pendant la semaine sainte, lorsque la cloche restait muette, le bonhomme Temps n’en continuait pas moins sa marche sans les sonneries journalières.

C’est alors qu’intervenaient les « crécelleurs » représentés par les enfants de chœur, « lès corâls » munis de crécelles ou « crin.nètes », parcouraient les rues en « crin.nant » pour annoncer les heures, ordinairement trois fois par jour 1.

 

1 Biblio.

Les Crécelles de la Semaine Sainte - in. Enquête du Musée de la Vie Wallonne. Tome II n° 15 et 16. Juillet - déc. 1927.

Rousseau Félix. O. c. Le Jeudi-Saint.

Yernaux et Fièvet. O. c. p. 141.

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